Artiste Peintre, graveur, architecte, calligraphe, mais également photographe, Hans Hartung est un personnage aux multiples talents. Il est né le 21 septembre 1904 et décède le 7 décembre 1989. D’origine allemande, il est davantage reconnu sur le plan artistique comme étant un peintre français d’exception. Plusieurs historiens et critiques le reconnaissent comme l’un des précurseurs de grands mouvements avant-gardistes du XXe siècle. Il a par exemple considérablement participé dans l’épanouissement de certains courants artistiques majeurs : lyrique, informel et gestuel. En qualité d’architecte, il fonda la fondation Hartung Bergman et fit de ce lieu le havre de ses créations.
Formation et culture artistique
Hans Hartung est issu d’une lignée de médecins. Malgré cela, son grand-père maternel et son père lui ont transmis le gout pour la musique et la peinture. Dès l’âge de 6 ans, on raconte que le très jeune peintre dessinait à sa manière les éclairs sur ses cahiers d’école. Entre les années 1912 et 1914, sa famille migra à Bâle. Dans cette ville, il se passionna pour le monde la photographie et l’astronomie. Le ciel et ses merveilles l’envoutèrent. Il construisit alors un télescope rudimentaire pour pouvoir admirer l’étendue de ce qu’il appela les fragments de la réalité. On croît d’ailleurs que c’est par cette passion pour la nature abstraite du ciel qu’il s’est inspiré pour la majorité de ses chefs-d'œuvre. Au lycée Dresde, il renforça sa passion dévorante pour l’expressionnisme. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Combat contre le Nazisme
Son père fut une des premières victimes du régime nazi. Hans Hartung s’engagea alors dans une lutte contre l’hitlérisme. En 1939, il devient militant pour le compte du groupe de volontaire antinazi. C’est ainsi qu’il rencontra son épouse Roberta Gonsalez. Elle fut la fille d’un grand sculpteur et eut également une fibre artistique très développée en matière de peinture. Naturalisé français, Hartung n’échappe pas en 1939 à l’oppression contre les ressortissants allemands. Il fut finalement libéré en décembre de la même année et entra dans la Légion étrangère et effectua plusieurs missions en Afrique du Nord. L’artiste ne fut pas enthousiasmé pour la guerre et préféra repeindre les réfectoires militaires. Après son engagement dans l’armée, il continua de produire des œuvres d’encres abstraites. Beaucoup de ses peintures s’inspirèrent des tableaux de Picasso.
Symbole de la seconde école de Paris
Aux termes de la guerre, Hans Hartung fut décoré de la Légion d’honneur. En 1947, il reprit sérieusement en main sa carrière de peintre et effectua plusieurs expositions personnelles à Paris. C’est à la galerie Lydia que son talent fut finalement révélé au grand public. Il se fit maintes fois remarqué par les journalistes et critiques dans le domaine de l’art, comme Léon Degand ou Madeleine Rousseau. Sa carrière prit alors son envol et ses œuvres furent sciemment sélectionnées dans des ouvrages monographiques et des collections prestigieuses. Grâce à la sortie d’un film, réalisé par Alain Resnais qui lui fut dédié, il renforça sa couverture médiatique. Il fit ensuite la connaissance d’illustres personnalités comme Georges Mathieu ou encore Mark Rothko. Travaillant en collaboration avec d’autres peintres expressionnistes abstraits, il développa la notion de peinture active.